Sourate 111 : Les fibres (Al-Masad)
Ibn Abbâs
: Les Quraïch se rassemblèrent devant l'Envoyé
: "Que penseriez-vous, leur dit-il, si je vous disais qu'un ennemi
vous attaquerait un certain matin ou un certain soir ? Me croiriez-vous ? -Oui,
dirent-ils. -Alors, dit-il, je suis pour vous un donneur d'alarme au sujet d'un
châtiment terrible qui est imminent." Sur ce, Abu Lahab dit : "C'est
pour cela que tu nous as rassemblés ? Puisses tu périr !" Alors Allah fit
descendre cette sourate. Cet Abu Lahab est un oncle d'entre les oncles de
l'Envoyé . Son nom est Abdal'uzza ben Abdalmuttalib. Il faisait trop de mal à
l'Envoyé , avait de la haine, rabaissait l'Envoyé et sa religion.
Que
périssent les deux mains d'Abu-Lahab et que lui-même périsse : ses mains ont perdu, son action
s'est abîmé dans l'égarement, sa perte s'est réalisée.
Sa
fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis : ce qu'il a acquis c'est sa
progéniture. Quand l'Envoyé appela son
peuple à croire en Allah, Abu Lahab a dit : "Si ce que dit mon neveu est
vrai, le Jour de la résurrection je donne en rançon ma fortune et ma
progéniture pour éviter le châtiment." Alors Allah fit descendre ce
verset.
Il
sera brûlé dans un Feu plein de flammes : il brûlera d'un feu plein d'étincelles, et d'un feu très
brûlant.
de
même sa femme, la porteuse de bois : le Jour de la résurrection, elle servira comme aide dans le
châtiment de son mari. Elle apportera du bois et le jettera dans le feu, pour
l'attiser. Elle était une noble des Quraïsh, ayant pour nom Arwâ bint Harb ben
Umaya. Soeur d'Abu Sufyan, elle était un soutien pour son mari Abu Lahab dans
sa dénégation et son entêtement. Elle ne faisait que médire (Mujâhid, Ikrima) ;
elle jetait des épines sur le chemin de l'Envoyé (Ibn Abbâs, az Zahhâk)
à
son cou, une corde de fibres : la corde de fibres sera de feu (Mujâhid). Saïd ben al Musayb :
elle avait un collier splendide. Alors elle a dit : "Sûr que je le
dépenserai contre Muhammad." C'est pourquoi Allah lui mettra à la place
une corde de fibres au cou.
Des
savants : dans cette sourate il y a un miracle manifeste, une preuve claire sur
la prophétie. Depuis la descente de Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes.
de même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres, tout
deux n'ont pas pu accéder à la croyance, non plus que l'un d'entre eux.