Le livre de la correction de la prière |
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Généralités sur la manière de corriger sa prière
Le Prophète a dit: "Il n'y a pas de trahison dans la prière".
Ceci veut dire qu'il ne faut pas en sortir que si seulement on a la certitude quelle est complète, dans le cas contraire il faut corriger sa prière.
Il n'y a pas de différence entre la prière obligatoire et la prière surérogatoire en ce qui concerne la prosternation de l'oubli, et c'est ce qui a été dit par la plupart des savants.
La prosternation de l'oubli n'est pas légalisée pour la prière de l'enterrement ainsi que pour la prosternation de la lecture du Coran.
Faire 2 prosternations avant ou après le salut
Les prosternations de la distraction s'effectuent soit après la salutation finale, soit avant.
Elles s'effectuent avant la salutation finale dans deux cas de figure:
1. Lorsque l'on est sûr d'avoir diminuer la prière d'une obligation.
2. Lorsque l'on doute entre 2 situations sans que l'une soit plus vraisemblable que l'autre.
Selon Abou Saïd Al-Khoudri , le Prophète
a dit: "Si l'un d'entre vous doute durant sa
prière et ne sait plus s'il a prié 3 ou 4 Rak'at, qu'il élimine le doute et qu'il se fonde sur la certitude. Puis, qu'il
effectue 2 prosternations avant de saluer. S'il avait prié 5 Rak'at, elles (les prosternations de la distraction)
compenseront l'ajout commis et s'il avait prié 4 Rak'at, elles (les prosternations de la distraction) seront une
humiliation pour le diable". (Mouslim)
Le Prophète a dit: "Si l'un d'entre vous doute de sa prière et qu'il ne sait pas s'il a rajouté ou
diminué, alors s'il doute qu'il en a fait entre une ou deux qu'il l'a considère comme une, et s'il doute que c'est
entre deux et trois rak'ats alors il les considère comme deux rak'ats, pour que le doute soit dans le rajout.
Puis il fait deux prosternations de l'oubli avant le salut". (Ibn Maja et At-Tirmidhi. Hadith bon et correct)
Abou Hourayra a rapporté que le Prophète
a dit: "Si l'un d'entre vous se lève afin de
prier, le diable vient le perturber au point où il ne sait plus combien de rak'ats il a prié, si cela arrive à l'un
d'entre vous alors qu'il se prosterne deux fois quand il est assis".
Elles s'effectuent après la salutation finale dans deux cas de figure:
1. Lorsque l'on est sûr d'avoir fait un ajout dans la prière.
2. Lorsque l'on doute entre 2 situations qui laisse prévaloir une situation par rapport à l'autre.
Selon 'Abdoullah ibn Mas'oud le Prophète
a dit: "Lorsque l'un d'entre vous hésite durant
sa prière, qu'il s'efforce de rechercher la vérité et se fonde dessus pour terminer sa prière. Puis, qu'il salue
et effectue 2 prosternations". (Al-Boukhâri, Mouslim et d'autres)
Cas de celui qui oubli de faire les deux prosternations de l'oubli
La prière de celui qui salue à la fin de celle-ci sans avoir fait les deux prosternations et qu'il soit sorti de la mosquée et qu'il se soit écoulé un long temps après le salut, alors la prière de ce dernier est nulle ou invalide, et il faut recommencer cette prière selon l'imam Ahmad. Mais elle n'est pas annulée chez l'imam Mâlik ainsi que chez l'imam Ach-Châfi'i et il n'a pas besoin de la recommencer.
Si celui qui prie oublie de faire deux prosternations de l'oubli, et qu'il s'en aperçoit juste après le salut de sa prière, il peut le faire après, mais il ne faut pas qu'il s'écoule trop de temps après son salut. Ceci est l'avis de Mâlik, al-Awzâ'i, Ach-Châfi'i. Et Abou Hanîfa a dit: "Si celui qui prie, parle après la prière ce n'est plus la peine de se prosterner deux fois, s'il a oublié quelque chose de sa prière. Car il a commis ce qui est incompatible avec la prière et il a ressemblé à celui qui perd un gaz".
Ce qu’il en est de la lecture du tachahoud après les prosternations de l'oubli
Omran Ibn Housayn a dit que le Prophète
avait fait deux prosternations de l'oubli puis il salua.
(Mouslim)
Ibn Mas'oud a dit que le Prophète
avait fait les deux prosternations de l'oubli puis il salua. (Mouslim)
Omran Ibn Houssaili a dit que le Prophète
avait oublié, donc il avait fait les deux prosternations de
l'oubli puis il avait lu le tachahoud et il salua. (Abou Dâwoud et At-Tirmidhi)
Ibn Qoudâma a dit qu'il ne fallait pas lire le tachahoud après les deux prosternations de l'oubli puisque d'après les deux ahadîth le
Prophète n'a pas lu de tachahoud, et a simplement salué. Les deux premiers ahadîth sont plus authentiques que
le troisième.
Ibn al-Moundhir dit : « Mettre fin à la prière immédiatement après les prosternations est rapporté de plusieurs façons. Quant à la
pratique du tachahhoud, elle est discutable ».
Hatà a dit: « Celui qui prie est libre de lire ou de ne pas lire le tachahoud après les deux prosternations de l'oubli ».
Cas où on prie derrière l'imam
Si celui qui prie oublie quelque chose de la prière alors qu'il prie derrière l'imam, alors il n'a pas à faire deux prosternations de l'oubli à la fin de la prière, mais si c'est l'imam qui oublie alors il faut que celui qui prie fasse deux prosternations de l'oubli avec l'imam.
Si l'imam a commis un oubli durant sa prière, ceux qui prient derrière lui, doivent le suivre dans les prosternations de la
distraction car le Prophète a dit: "L'imam n'a été instauré que pour être suivi, ne divergez donc pas
avec lui…Et lorsqu'il se prosterne, prosternez-vous". (Al-Boukhâri et Mouslim d'après Abou Hourayra)
Et ceci que l'imam effectue les prosternations de la distraction avant la salutation finale ou bien après. Celui qui prie derrière l'imam doit le suivre. Sauf dans le cas où cette personne a manqué une partie de la prière. Dans ce cas, elle ne doit pas suivre l'imam si ce dernier fait les prosternations de la distraction après la salutation finale car elle ne peut saluer avec l'imam sans avoir terminé sa prière. Elle doit donc compléter sa prière puis effectuer les prosternations de la distraction après la salutation et de nouveau saluer.
Si la personne a effectué la prière dans son intégralité derrière l'imam et commet une erreur au cours de la prière, alors elle n'a
pas à faire les prosternations de la distraction; ceci pour deux raisons: la première est que ceci aura pour conséquence de ne plus
suivre l'imam. La seconde raison est que les compagnons -qu'Allâh soit satisfait d'eux- ont délaissé le premier Tachahoud lorsque
le Prophète l'avait oublié. En effet, par respect pour la règle qui impose de suivre l'imam, ils se sont levés avec le
Prophète
.
Par contre, si cette personne a manqué une partie de la prière avec l'imam et commet une erreur, soit avec l'imam, soit au moment où elle complète sa prière; elle doit alors accomplir les prosternations de la distraction avant ou après la salutation finale, selon les règles précédemment décrites.
Cas où il y a plusieurs fautes dans la même prière
Si deux distractions surviennent pendant la prière et que l'une doit être corrigée par deux prosternations avant la salutation finale
et l'autre par deux prosternations après, les savants disent que le prieur doit effectuer uniquement les deux prosternations avant
la salutation car elles prennent le dessus sur les prosternations après la salutation.
D'autres part, on n'additionne pas les prosternations de l'oubli, s'il y plusieurs oublis ou plusieurs ajouts, on ne se prosterne que
deux fois.
Corriger une erreur sur un pilier de la prière
Le Prophète a dit à celui qui n'a pas fait un des piliers de sa prière qui est le temps de pose dans chaque
position: "Retournes et pries car tu n'as pas prié". (al-Boukhâri, Mouslim)
Liste des piliers de la prière
- L'intention [An-Niya]
- Le Takbir d'ouverture de la prière [At-Takbir Al-Ihrâm]
- La station debout pendant la prière obligatoire pour celui qui en a la capacité
- La lecture de la sourate Al-Fâtiha dans chaque unité de prière pour celui qui est capable de l'apprendre
Cas de celui qui ne récite pas la sourate Al-Fâtiha correctement et qui ne peut l'apprendre
Le Prophète a dit à une personne qui ne pouvait l'apprendre: "Dis: "Gloire à Allâh, louange à Allâh, Il
n'y a de divinités qu'Allâh, Allâh est plus grand, et il n'y a de force ni de pouvoir qu'en Allâh"". (Abou Dâwoud,
Ibn Khouzayma, Al-Hâkim, At-Tabarâni, Ibn Hibbân qui l'authentifie avec Adh-Dhahabi)
Selon Rifa'a , le Prophète
a enseigné le prière à un homme en lui disant: "Si tu connais du
Coran alors lis-le, sinon remercie-Le, proclame Sa grandeur, et proclame Son unicité". (Abou Dâwoud,
At-Tirmidhi qui l'a trouvé bon, An-Nasâi et Al-Bayhaqi)
Al-Khattâbi a dit: "L'origine est que la prière n'est valable que part la lecture de la sourate Al-Fâtiha, avec une lecture correcte et sans faute. Si la personne ne la maîtrise pas bien, mais connaît autre chose du Coran, qu'il récite 7 autres versets, car le premier rappel après la sourate Al-Fâtiha est ce qui provient également du Coran. Et s'il ne peut rien retenir du Coran, du fait de son incapacité, de son manque de mémoire, ou du fait qu'il ne connaît pas bien l'arabe... le premier rappel après le Coran est ce que nous a appris le Prophète comme glorification, remerciements, et vénération. Il est rapporté qu'il a dit: "La meilleure invocation après la parole d'Allâh est: [Soubhanallâh, Al-Hamdoulillâh, Lâ ilâha illallâh, Allâhou akbar]"".
- Le fait de dire "Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux"
Il y a une divergence sur le fait que la parole "Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux" est un verset de la sourate Al-Fâtiha ou non, si elle est un verset alors sa lecture devient obligatoire. Il y a 3 avis que nous allons détailler ci-dessous.
C'est un verset de la sourate Al-Fâtiha
Nou'aim Al-Moujammir a dit: "J'ai prié derrière Abou Hourayra, il a récité "Au nom d'Allah, le Tout
Miséricordieux, le Très Miséricordieux" puis la sourate Al-Fâtiha". (An-Nasâi, Ibn Al-Khouzayma, Ibn Hibbân)
C'est un verset descendu pour séparer entre chaque sourate
Anas a dit: "J'ai prié derrière le Prophète, puis Abou Bakr, puis 'Omar et 'Othman sans qu'il ne recite "Au nom
d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux" a voix haute. (An-NasâI, Ibn Hibban, At-Tahâwi selon les conditions
des 2 sahihs)
Ce n'est pas un verset de la sourate Al-Fâtiha
Aucune preuve solide n'a été avancée pour cet avis, et Allâh est plus savant.
Ibn Al-Qayyim a dit en reprenant les 2 premiers avis: "Le Prophète disait tantôt "Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le
Très Miséricordieux" à voix haute et tantôt à voix basse. Mais il le disait plus souvent à voix basse qu'à voix haute; il n'y a
aucun doute qu'il ne l'a disait pas toujours à voix haute - pour les 5 prières, en voyage ou non - sinon ses compagnons
l'auraient su.
- L'inclinaison
- Le relevé de l'inclinaison
- Les 2 prosternations
- L'assise entre les 2 prosternations
- La dernière assise et la lecture du Tachahhoud final
- Le Salam
- Le fait de respecter un temps de pose pendant chacune des positions
- L'ordre de ces piliers
Manière de corriger une erreur sur un pilier
En cas de délaissement ou d'ajout volontaire d'un pilier
La prière de celui qui fait cela est nulle, et il doit la recommencer.
En cas d'erreur ou d'oubli dans un pilier
Si celui qui prie oublie le dernier tachahoud ou bien le salam, alors il les refait, et s'il oublie autre chose alors il
recommence une rak'at sauf s'il a oublié le takbir d'entrée en prière, car celui qui ne le prononce pas, c'est comme s'il
n'avait rien fait.
Si le prieur délaisse un pilier de la première Rak'at et qu'au moment où il s'en rend compte, il a atteint ce même pilier dans
la deuxième Rak'at, alors la première Rak'at est annulée et la deuxième prend sa place.
Si le prieur n'a pas atteint ce même pilier de la deuxième Rak'at au moment où il s'en rend compte, il doit alors revenir au
pilier délaissé de la première Rak'at, l'accomplir et terminer sa prière.
Dans les deux cas, il est obligatoire de faire les prosternations de la distraction après la salutation.
En cas d'ajout d'un pilier
'Abdoullah ibn Mas'oud , rapporte que: "Le Prophète a accompli la prière de Zouhr en cinq Rak'at. On lui dit
alors: "Y a- t -il un ajout dans la prière ?" Le Prophète répondit: "Non ! Pourquoi?". Les compagnons répondirent: "Tu as
prié cinq Rak'at". Alors, le Prophète fit 2 prosternations".
Dans une version: "Le Prophète replia ses jambes, s'orienta en direction de la Qibla, effectua 2 prosternations, puis salua".
(Al-Boukhâri, Mouslim et d'autres)
Si l'ajout est involontaire et que le prieur ne s'en rend compte qu'après avoir terminé la prière, il doit alors faire les
prosternations de la distraction et sa prière devient valide.
Par contre, s'il se rappel de l'ajout pendant celui-ci, il doit, d'une part, revenir et délaisser cet ajout, d'autre part, faire les
prosternations de la distraction. Sa prière sera alors valide.
Dans le hadîth ci-dessus, le Prophète a parlé des choses extérieures à la prière, mais ceci est légal car il a parlé pour
l'intérêt de la prière.
Par contre si quelqu'un parle par oubli ou par ignorance, quelques savants ont dit que dans ce cas là, la prière était nulle et
d'autres ont dit qu'elle ne l'était pas.
La salutation avant l'accomplissement total de la prière est considérée comme un ajout dans celle-ci.
Si le prieur l'effectue volontairement, sa prière est invalide. Si par oubli, et au bout d'une longue période, le prieur se rend
compte qu'il a effectué la salutation avant la fin de la prière, il doit alors la recommencer.
Par contre, s'il s'en est rendu compte après une courte durée comme deux ou trois minutes, il doit alors compléter sa
prière, saluer, puis faire les prosternations de la distraction et de nouveau saluer.
Abou Hourayra , rapporte que: "Le Prophète mena la prière de Zouhr ou du 'Asr et a salué au bout de 2 Rak'at.
Les personnes pressées sortirent de la mosquée en disant: "La prière a été écourtée". Puis, le Prophète -prières et
bénédiction d'Allah sur lui- se leva, se dirigea vers une grande pièce de bois située dans la mosquée et s'appuya dessus
comme s'il était en colère. Un homme se leva et dit: " Ô envoyé d'Allah, est-ce toi qui a oublié ou bien est-ce la prière qui a
été diminuée? ". Le Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui- dit: "Je n'ai pas oublié et la prière n'a pas été
diminuée". L'homme dit alors: "Certes, tu as oublié, Ô envoyé d'Allah". Le Prophète demanda alors à ses compagnons:
"Dit-il la vérité?". Les compagnons répondirent: "Oui". Le Prophète s'avança, termina le reste de la prière, puis salua, fit
les prosternations de la distraction et salua de nouveau". (Al-Boukhâri et Mouslim)
Lorsque l'imam salue avant que la prière ne soit complète alors qu'il y a des retardataires et qu'ils se sont levés pour terminer la prière puis que l'imam se rappelle que sa prière est incomplète et se lève afin de la terminer, alors [ceux qui sont en train de rattraper] ont le choix entre la terminer et ensuite faire les prosternations de la distraction ou bien suivre l'imam, puis après qu'il ait salué, accomplir le reste de la prière, faire les prosternations de la distraction après la salutation et de nouveau saluer. Le deuxième cas de figure est le préférable et le plus sûr.
Corriger une erreur sur une obligation de la prière
Le Prophète a dit : « La prière de personne n'est complète jusqu'à ce qu'il fasse ses ablutions parfaitement, puis qu'il
proclame la grandeur d'Allâh, le remerci et qu'il lise ce qu'il lui veut du Coran, puis qu'il dise: "Allâh est plus grand",
puis qu'il s'incline jusqu'à ce que ses membres soient bien stables, puis qu'il dise: "Allâh a entendu celui qui l'a loué"
en se stabilisant en position debout, puis qu'il dise: "Allâh est plus grand", puis qu'il se prosterne jusqu'à ce que
ses membres soient stables dans cette position, puis qu'il dise: "Allâh est plus grand" et qu'il relève sa tête jusqu'à
être stable dans cette position, puis qu'il dise: "Allâh est plus grand", puis qu'il se prosterne jusqu'à ce que ses membres soient stables
dans cette position, puis qu'il relève sa tête et proclame la grandeur d'Allâh. Quand il aura fait cela, sa prière sera
complète ». (abou Dâwoud)
Liste des obligations de la prière
- Le fait de dire "ALLAH est plus grand" [Allahou akbar] à chaque mouvement
- Le fait de dire "Gloire à Allah l'Immense" [Soubhan rabi al-'Azim] une fois pendant l'inclinaison
- Le fait de dire "Allah entend celui qui lui est reconnaissant" [sami'a llâhou liman hamidah] quand on se relève
- Le fait de dire "Gloire à Allah le Très-Haut" [Soubhan rabi al-A'la] une fois pendant la prosternation
- Le fait de s'asseoir après le deuxième cycle et de dire le tachahoud quand la prière comporte plus de deux cycles
Manière de corriger une erreur sur une obligation
En cas de délaissement volontaire d'une obligation
Quiconque aurait négligé volontairement une des obligations de la prière, sa prière serait alors annulée.
En cas d'erreur ou d'oubli dans une obligation
Le Prophète a dit : "Si l'un d'entre vous se lève après avoir fait deux rak'ats et qu'il oublie le
tachahoud du milieu, et qu'il n'est pas totalement debout alors qu'il s'assoit et s'il se lève totalement alors
qu'il se prosterne deux prosternations de l'oubli" . (Abou Dâwoud et Mâlik)
Quant à l'oubli, s'il s'en rend compte après avoir quitté la position de cette obligation mais avant d'atteindre le pilier
suivant; il doit alors revenir, accomplir cette obligation, terminer sa prière puis effectuer les prosternations de la distraction
après la salutation finale et de nouveau saluer.
Par contre, s'il se rend compte de son oubli après avoir atteint le pilier qui suit l'obligation omise, alors celle-ci n'est plus à
effectuer et le prieur ne doit plus revenir mais continuer sa prière puis effectuer les prosternations de la distraction avant la
salutation finale.
En cas d'ajout d'une obligation
'Abdoullah ibn Bahina rapporte que le Prophète
en effectuant la prière de Dohr, se leva pour
la troisième Rak'at sans avoir accompli le premier Tachahoud. Les gens se sont levés avec lui. A la fin de la prière, alors
que les gens attendaient que le Prophète salue, il fit le Takbir étant assis, effectua les prosternations de la distraction et
salua. (Al-Boukhâri et d'autres)
Corriger une erreur sur un acte surérogatoire
Liste des actes surérogatoires
Les actes surérogatoires parmi les dires
- L’ouverture de la prière avec une invocation
- La demande de la protection de Dieu contre le diable banni
- Le fait de dire « Amin » après Al-Fâtiha
- La lecture d'une partie du Coran après Al-Fâtiha
- La lecture des sourates à voix haute ou à voix basse selon les cas
- Ce qui est dit en plus de l'unique glorification de Dieu pendant l'inclinaison et la prosternation
- La demande de la protection auprès d'Allah dans le dernier tachahoud
- Le fait de dire « Dieu à toi la reconnaissance » [Rabbana wa laka l-hamd] et autres invocations après avoir dit [Sami'a
Allahou liman hamidah].
- L’invocation [Qounoût] dans le Witr
- La demande du pardon entre deux prosternations quand on est assis
- Le fait de dire une deuxième fois le salam
- La prière et la bénédiction sur le Prophète pendant le dernier tachahoud
Les actes surérogatoires parmi les actes
- Le fait de lever les avants bras au moment de l'ouverture de la prière, et à chaque mouvement
- Mettre l'avant bras droit sur l'avant bras gauche au-dessus de la poitrine.
- Jeter son regard vers le lieu de prosternation.
- Mettre les mains sur les genoux pendant l'inclinaison
- Pendant l'inclinaison avoir le dos plat et la tête en continuité dans la même direction
- Écarter ses doigts lorsque l'on attrape ses genoux lors de l'inclinaison
- Avoir les doigts en direction de la Qibla pendant la prosternation
- S'asseoir sur le flanc gauche au deuxième tachahoud
- Mettre la main droite sur l'extrémité de la cuisse droite et lever l'index afin de signaler l'unicité de Dieu pendant le
tachahoud
- Poser la main gauche à plat sur la cuisse gauche
- Tourner la tête vers la droite ensuite vers la gauche au moment du salut.
Le cœur
Il s’agit de l'humilité dans la prière.
Manière de corriger une erreur sur un acte surérogatoire
Les actes surérogatoires n'annulent pas la prière lorsque l'on ne les fait pas volontairement ou involontairement, et il n'est pas nécessaire de faire deux prosternations de l'oubli à la fin de la prière car leurs applications n'est pas obligatoire. Celà dit, les faire ajoute des récompenses à la prière.
Exceptions
Les imams Mâlik et Abou Hanîfa ont dit que si le prieur oublie de lire le Coran à haute voix pendant la prière de l'aube [As-Soubh], du crépuscule [Al-Maghrib] ou du soir [Al-'Icha] et qu'il le lit à voix basse, il se doit alors de compenser cet oubli par deux prosternations de l'oubli, et la même chose dans le cas ou il oublierait le Qounout du Witr. A part ces deux actes surérogatoires entrant dans les dires il ne convient pas de se prosterner par les deux prosternations de l'oubli.
Les actes permis pendant la prière [Moubahat As-Salat]
Pleurer
Allâh a dit: {Quand les versets du Tout Miséricordieux leur étaient récités, ils tombaient prosternés en
pleurant.} (19/58)
'Abdoullâh ibn Chakhir a dit: "J'ai vu le Prophète en train de prier alors que sa poitrine laisser entendre le bruit d'une marmite de part ses pleurs". (ahmad, Abou Dâwoud, an-Nasâi, at-Tirmidhi qui l'a authentifié)
Regarder quelque chose en cas de nécessité
Le Prophète priait et regardait parfois vers le Chi'b. (Abou Dâwoud qui dit: Le Prophète avait envoyé quelqu'un comme surveillant de nuit vers le Chi'b en tant de guerre)
S'il n'y a pas de réel nécessité, alors il n'est pas permis de se tourner (voir pour plus de detail: "Apprentissage - Niveau confirmé - La station debout")
Tuer un insecte dangereux
Selon Abou Hourayra , le Prophète
a dit: "Tuez les 2 noires pendant la prière: le serpent et le
scorpion". (ahmad et les auteurs des sounan. Bon-authentique)
Se déplacer un peu en cas de besoin
'âicha rapporte qu'elle demandit permission au Prophète
qui était dans sa maison. Il avança un peu,
ouvrit la porte et recula. (ahmad, Abou Dâwoud, an-Nasâi, at-Tirmidhi qui a dit: bon)
Ibn Hajar a dit: "Les savants sont unanimes qu'il ne faut pas marcher une longue distance car cela annule la prière".
Porter un enfant
Abou Qatâda a dit: "Le Prophète priait alors que Oumâma la fille de Zaynab et petite fille du Prophète était sur ses
épaules, quand il voulait s'incliner il la posait, quand il voulait se relevait de la prosternation il la reprenait". (ahmad, an-Nasâi et d'autres avec
dans une version: c'était la prière de as-Soubh)
Selon Abdoullâh ibn Chiddad, selon son père: "Le Prophète est venu à nous pour faire Az-Zouhr ou al-'Asr alors qu'il portait Hasan ou Housayn, il s'avança donc et commença la prière alors qu'il le portait... quand il s'est prosterné il dura longtemps, j'ai alors relevé ma tête et j'ai vu l'enfant sur le dos du Prophète qui était en prosternation, je me suis alors remis en prosternation. Quand il finit la prière les gens ont dit: "ô Prophète tu es resté si longtemps en prosternation que nous avons cru qu'il t'était arrivé quelque chose ou que tu recevais la révélation". Il dit: "Non ce n'est pas ça, mon petit-fils s'est mis sur mon dos et j'ai détesté le brusquer en me relevant et j'ai attendu qu'il en ait assez"". (ahmad, an-Nasâi, al-Hâkim qui dit authentique, et le rejoint ad-Dhahabi)
An-Nawawi a dit: "Cela est l'argument de l'école de Ach-Châfi'i - qu'Allâh lui fasse miséricorde - ainsi que d'autres, en disant qu'il est permis de porter sur soi un enfant garçon ou fille ou même un animal pur, que ce soit dans une prière obligatoire ou surérogatoire, cela est permis pour l'imam ainsi que pour celui qui le suit".
Faire un geste de la main
Jâbir a dit: "Je suis venu au Prophète alors qu'il priait sur son âne; je lui est adressé la parole et il m'a fait un geste
de la main, je lui est encore parlait et il m'a fait un geste de la main.....". (Mouslim, ahmad)
'Abdoullâh ibn 'Omar a dit: "Souhayb a dit: "Je suis passé près du Prophète alors qu'il priait, je l'ai salué et il m'a
rendu le salut par un geste"; je ne vois que le fait de faire un geste du doigt". (ahmad, at-Tirmidhi qui l'a authentifié)
'Abdoullâh ibn 'Omar a dit: "J'ai demandé a Bilâl comment le Prophète le rendait le salut pendant la prière, il dit: "Il
faisait un geste de la main"". (ahmad et les auteurs des sounan, at-Tirmidhi l'a authentifié)
Le Prophète faisait la prière, quand il se prosterna Al-Hasan et Al-Housayn sont montés sur son dos, quand les
gens voulurent les en empêcher, il fit un geste de la main pour leur dire de les laisser. Quand il finit sa prière il les posa et dit:
"Que celui qui m'aime aime également ces 2 là". (ibn Khouzayma dans son Sahih, al-Bayhaqi)
Dire [Soubhanallâh] pour l'homme, et applaudir pour la femme en cas d'erreur de l'imam
Selon Sahl ibn Sa'd, le Prophète a dit: "Celui qui a remarqué quelque chose dans sa prière, qu'il dise "Gloire à Allâh" [Soubhan Allâh], les glorifications sont pour les hommes et les applaudissements sont pour les femmes". (ahmad, Abou Dâwoud, an-Nasâi)
Aider l'imam s'il a un oubli
ibn 'Omar a dit: "Le Prophète a fait une fois la prière et a stoppait sur un verset, quand il finit il dit à Oubay: "As tu
prié avec nous ?", il dit: "Oui", il dit alors: "Qu'est-ce qui t'a empêché [de m'aider]"". (Abou Dâwoud, ibn Hibbân,
at-Tabarâni, ibn 'Asâkir et ad-Diya)
Dire [Al-Hamdoulillâh] en cas d'éternuement
Rafâ'a ibn Rafa' a dit: "J'ai priait derrière le Prophète et j'ai éternuait, j'ai alors dit: "Louanges à Allâh, pleines et bénies comme les aime notre Seigneur et les agréé" [Al-Hamdoulillâh hamdan kathiran Tayiban moubâkaran fih kama you hibou rabbouna wa yarda]. Quand le Prophète finit il dit: "Qui a parlait tout à l'heure?", personne n'a répondu. A la 3eme fois j'ai dit: "Moi ô Prophète", il dit: "Par Celui qui tient l'âme de Mouhammad dans Sa main, plus de 30 anges ont accouru pour la noter"". (an-Nasâi, at-Tirmidhi, al-Boukhâri avec d'autres mots)
Se prosterner sur quelque chose en cas de nécessité
Ibn 'Abbas a dit: "Le Prophète a déjà prier dans un vêtement unique, en posant un morceau pour se protéger de la
chaleur intense ou du froid". (ahmad avec une chaîne authentique)
Tousser volontairement
'Ali a dit: "Je venais tous les jours au Prophète à la même heure, je lui demandais alors la permission d'enter, s'il était
en prière il toussait et j'entrait alors, s'il était libre il me donnait la permission". (an-Nasâi et ahmad)
Lire dans le Coran
Dhakwan faisait la prière pour 'âicha pendant le Ramadân alors qu'elle lisait dans le livre. (Mâlik)
an-Nawawi a dit: "S'il touche les feuilles, sa prière n'est pas annulée. Il eut également lire les commentaires mais cela est
reprochable".
Sortir de sa prière en cas de nécessité
Il est obligé de sortir de sa prière en cas de danger comme un incendie, ou quelqu'un qui appel au secours. Les savants hanafites et hanbalites ont même permis à la personne si la personne se fait voler son argent même si c'est une petite somme, si elle craint pour son enfant un danger, ou si sa monture se sauve.
Autres points
Ibn Al-Qayyim a dit: "Il priait alors que 'âicha était allongée devant lui en direction de la Qibla, quand il se prosternait elle pliait ses jambes et quand il se relevait elle les allongeait. Il priait alors que Satan est venu lui couper la prière, il l'a alors prit et étranglé jusqu'à sentir la bave dans sa main. Il priait sur le Minbar et descendait la marche pour se prosterner par terre, puis il remontait dessus. Il priait devant un mur quand une monture voulait passer devant lui il l'a repoussait jusqu'a qu'il a collait son ventre au mur et la monture est passé derrière. Il priait quand est venu devant lui 2 esclaves parmi les 'Abd Al-Mouttalib qui se battaient, ils les a séparé tout en restant en prière".
Les actes détestables pendant la prière [Makrouhat As-Salat]
Abandonner un des actes surérogatoires de la prière
Pour connaître la liste des actes surérogatoires, voir "Corriger une erreur sur un acte surérogatoire".
Essuyer le sol avant de se prosterner
Mou'ayqib a dit: "Je me suis renseigné auprès du Prophète sur le fait de toucher les pierres pendant la prière, il m'a
dit: "Ne touches pas aux pierres pendant la prière, si tu es obligé alors ne le fait qu'une fois"". (al-Boukhâri, Mouslim,
abou Dâwoud, at-Tirmidhi)
Abou Dhar rapporte du Prophète
: "Quand l'un de vous se lève pour prier, la miséricorde lui
fait face, qu'il n'essuie pas les pierre devant lui". (ahmad et les auteurs des sounan)
Poser les mains sur les hanches
Abou Hourayra a dit: "Le Prophète a interdit de poser les mains sur les hanches pendant la prière". (Abou Dâwoud,
An-Nasâi et d'autres)
Bouger son regard ou le lever vers le ciel
Abou Hourayra a dit que le Prophète
a dit: "Les gens qui lèvent le regard vers le ciel doivent
cesser de le faire, ou Allâh leur enlèvera sûrement la vue". (Mouslim, ahmad, an-Nasâi)
'âicha a dit: "J'ai demandé au Prophète le fait de bouger son regard pendant la prière, il dit: "C'est le vol que
Satan fait d'une partie de la prière du serviteur"". (al-Boukhâri, Abou Dâwoud, ahmad, an-Nasâi)
Anas a dit: "Le Prophète m'a dit: "Attention au détournement du regard dans la prière car c'est une perte,
si cela est nécessaire alors dans une prière surérogatoire mais pas dans une prière obligatoire"". (at-Tirmidhi qui l'a
authentifié)
Selon Al-Hârithi al-ach'ari, le Prophète a dit: "Allâh a ordonné a Yahya 5 paroles pour qu'il les pratique
et les enseigne aux enfants d'Israel ..... Et Allâh vous a ordonné la prière, alors quand vous priez ne détournez pas
votre regard car Allâh fais face au prieur tant que celui-ci ne détourne pas son visage". (ahmad, an-Nasâi)
Selon Abou Dhar , le Prophète
a dit: "Allâh ne cesse d'être en face du serviteur tant que
celui-ci ne détourne pas son regard, s'il le détourne Il se détourne de lui". (ahmad, abou Dâwoud, Ibn Khouzayma qui
dit: authentique, Ibn Hibbân)
Abou Darda a dit: "Ô gens faites attention au détournement de regard dans la prière, car pas de prière pour celui qui
regarde ailleurs. Si cela vous arrive dans une prière surérogatoire, alors que cela ne soit pas le cas dans une prière obligatoire".
(ahmad)
Le Prophète a également interdit de bouger sa tête comme le fait le serpent. (Ahmad, Abou Ya'la)
Fermer les yeux
Le hadîth sur lequel s'appuient certains savants pour dire que fermer les yeux pendant la prière est détestable n'est pas
authentique.
Ibn Al-Qayyim a dit: "Le plus authentique est de dire que si ouvrir les yeux ne déconcentre pas la personne alors ceci est
preferable; mais si il y a des choses qui distraient le prieur alors il n'est pas detestable pour le prieur de fermer les yeux".
Les actes qui annulent la prière
Négliger un pilier de la prière ou une obligation sans la corriger
Pour plus de détail, voir: "Corriger une erreur sur un pilier de la prière" et "Corriger une erreur sur une obligation de la prière".
Manger et boire
Ibn Al-Moundhir a dit: "Les savants sont unanimes sur le fait que celui qui mange ou boit déliberement dans sa prière obligatoire
doit la recommencer; il en est de même pour les prières surérogatoires car ce qui annule la prière obligatoire annule la prière
surérogatoire".
Les savants hanafites et hanbalites ont dit que celui qui boit ou mange en oubliant, ou en ignorant que cela annule la prière, alors
sa prière est toujours valable; de même pour celui qui avait quelque chose entre les dents et l'a mangé sans faire exprés.
Parler sans que ceci soit dans l'interêt de la prière
Zayd ibn Al-Arqam a dit: "L'homme parlait à son voisin pendant la prière jusqu'à que descendit ce verset: {et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité}, il nous fût donc ordonné de nous taire". (al-Boukhâri, Mouslim, abou Dâwoud, at-Tirmidhi)
La prière de celui qui parle par ignorance est toujours valable
Mou'âwiya ibn Al-Hakam a dit: "Je priais derrière le Prophète quand quelqu'un a éternuait, je lui est dit: "Qu'Allâh te fasse miséricorde", les gens m'ont alors regardé, j'ai dit: "Qu'avez-vous a me regarder"? Ils ont tapé alors de leurs mains sur leurs cuisses, je me suis alors tût. Quand la prière fût terminée, je jure que je n'ai jamais vu un enseignant meilleur que le Prophète, ni avant ni après lui. Il ne m'a pas détesté, ni frappé, ni insulté, mais il a dit: "Dans cette prière il ne convient pas de parler, car est est glorification, proclamation de grandeur, et lecture de Coran"". (Mouslim, ahmad, abou Dâwoud, an-Nasâi)
Parler dans l'intêret de la prière
Les savant de l'école de Mâlik ont permis la parole courte pour corriger la prière de celui qui ne pourrait comprendre avec la parole "Gloire à Allâh" comme il convient de le faire.
Faire beaucoup de gestes qui n'ont pas de rapport avec la prière
an-Nawawi a dit: "Les gestes qui ne font pa de la prière annulent celle-ci s'ils sont nombreux à l'unanimité, et ils ne l'annulent pas s'ils ne sont pas nombreux à l'unanimité. [...] Les gestes sont nombreux s'ils se suivent, s'ils sont séparés par le temps comme par exemple celui qui fait un pas puis s'arrete un temps et en fait un 2nd, puis encore 2 alors cela n'est pas grave 1 pas ou 2 n'annulent pas la prière. Et les gestes courts comme le fait de bouger ses doigts, se gratter... tout cela n'annule pas la prière même si c'est désaprouvé".
Rire
Ibn Al-Moundhir a dit que les savants étaient unanimes sur le fait que le rire annule la prière.
An-Nawawi a dit: "Il faut pour cela que l'ont entende 2 syllabes".